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Lumières obligatoires

Biographie de Sébastien Ricard

Photo : été 2010
Photo : été 2010

Profession :  

 

Plaideur dans les Tribunaux Administratif du Travail  et Conseiller en relation de travail

 

Mécanique en vélo
25 années d'expertise

 

Service d'évaluation et de positionnement cycliste... et surtout à l'écoute des besoins. Formation académique par

Steve Vocelle et Techno Cycle

 

Année d’anniversaire : 1977

 

Passion : Vélo, chant et guitare, écriture, travail…

 

Comment à débuter vos débuts à vélo?

Tout à commencer à l’âge de 4 ans, lorsque j’ai reçu mon premier « Bigwheel ». Un moment inoubliable? Je ne pourrais dire! Le seul souvenir que j’ai pu garder de cette époque, c’est que j’aimais déjà partir à l’aventure. Sans oublier que j’adorais pouvoir rouler à toute allure. À un point tel, que ma roue avant de mon « Bigwheel » était déjà trouée après quelques jours.

 

Ensuite, lorsque j’ai atteint l’âge de mes 5 ans, mon père a fait l’achat de mon premier vélo. Il m’a appris à me tenir en équilibre sur celui-ci, mais je dois vous avouer que je n’avais pas l’assurance d’un futur passionné du vélo.

 

Les années qui ont suivi ont été peu à peu concluantes sur le fait que je serais un jour un adepte inconditionnel de cette pratique. Les raisons étaient fort simples. Le seul fait de voir le vélo de route de mon père à l’âge de 7 ans, me faisait rêver. J’étais tellement hâtif de pouvoir être assis sur son vélo de route. Même à cet âge, un vélo de route de 56cm ne pouvait m’arrêter. J’avais juste à passer la jambe dans le trou du centre du cadre et je pouvais arriver à le pédaler.

 

Quelles ont été vos influences?

Nul doute que mon père a été l’influence majeure face à ma passion du vélo. Il fut en plus, cette influence pour la mécanique du vélo. Il lui arrivait fréquemment d’arriver à la maison avec de vieux vélos trouvés dans les poubelles. Il conservait les pièces qui pouvaient-être réutilisable et s’amusait de temps à autre à remonter quelques-uns d’entre eux. Le plus beau moment que je garderai toujours en souvenir, c’est le moment ou que mon père à pu finalement terminer de construire son tandem. Il avait pris deux vélos de route pour ensuite les souder ensemble. J’étais émerveillé d’en voir le résultat. Sans oublier qu’il avait même pris la peine de peinturer le cadre rouge.

 

À quel moment que vous avez débuté vos premières randonnées?

Mes premières longues randonnées à vélo furent dès l’âge de 14 ans. Il m’arrivait à l’occasion de partir seul en vélo avec mon Nishiki. Je partais de la ville de Longueuil, pour ensuite parcourir 32 kilomètres en direction du Domaine de Rouville. Un endroit qui se retrouve tout près du Centre de la nature du mont Saint-Hilaire. J’avais juste à emprunter l’autoroute 116 et longer celle-ci jusqu’à mon arrivée dans la ville de Saint-Hilaire. Le plus dur du parcours était bien celui de monter la grande côte de la rue Fortier. Même à bout de souffle, je ne pouvais m’arrêter. À chaque fois que j’avais la chance de pouvoir faire ce parcours, je n’ai jamais mis le pied à terre. Je dois vous avouer que mon orgueil a joué un rôle important dans ma détermination.

 

Comment est apparue votre passion pour la mécanique du vélo?

Au moment de l’arrivée de l’été de mes 17 ans, en 1995, j’avais une seule idée en tête. Celle de vouloir me trouver un emploi hors de l’ordinaire. N’étant pas à mon premier emploi, je me devais faire un travail qui ne serait pas comme les autres emplois précédents. Après avoir cherché dans la rubrique des petites annonces classées du journal de la région. J’ai finalement pu trouver. Une entreprise du nom de Atelier Mobile, annonçait qu’elle recherchait des personnes qui était désireuses de faire le service pour les magasins de grande surface, tels que Canadian Tire et Zellers. Le travail consistait à faire le montage et l’ajustement des vélos de ses magasins. N’ayant très peu de connaissance et d’expérience dans le domaine, j’ai décidé quand même d’entreprendre ce travail.

 

Par la grâce de Dieu, j’avais déjà au départ l’atout d’être une personne qui était manuelle de ses mains. Ce qui m’a permis de comprendre et de développer en quelques semaines les habiletés pour devenir un bon monteur de vélo. Car, je ne peux vous cachez le fait que nous n’étions pas payés aux taux horaires, mais plutôt au nombre de vélo monté. Au départ, je pouvais faire le montage et l’ajustement d’un vélo à l’heure. Ce qui me donnait moins que la moitié du salaire minimum prévu par la loi. La première semaine fut très pénible, mais je n’ai jamais abandonné. Avec la volonté et la persévérance, j’ai pu arriver à faire le montage et l’ajustement de deux vélos à l’heure. Enfin, j’avais des résultats et surtout un salaire qui devenaient de plus en plus intéressants. La seule chose qui mon été néfaste de ce travail, c’était de ne plus avoir d’emploi à la fin de l’été. Plus personne n’achète de vélo à la fin de la saison, par conséquent, je perdais mon emploi.

 

Pendant ce même été de l’année 1995 et par le fait d’avoir un emploi qui me permettait de découvrir la mécanique du vélo. J’avais alors entrepris un projet d’envergure. Celui de monter un vélo pièce par pièce. C’est au moment que j’ai partagé l’idée au propriétaire de l’entreprise que je travaillais, que mon projet à pu prendre forme. Il venait de se départir de sa boutique de vélo qui se localisait sur l’île des Sœurs. Par conséquent, il avait entreposé à l’intérieur de son garage, plusieurs pièces de vélos. Il m’a alors invité à prendre connaissance de l’ensemble des pièces qu’il avait en sa possession. J’ai pu faire la découverte d’un cadre Marinoni qui n’avait jamais été monté. Un vrai coup de foudre! Enfin, mon rêve devenait réalité.

 

Dans son ensemble, le processus ne fut pas aussi facile que je le croyais. Le manque d’expérience a souvent été à la tête de mes problèmes lorsque j’assemblais les composantes. J’ai dû à plusieurs reprises demander conseil pour y arriver. Mais j’avais une chance inestimable. Celui de pouvoir avoir un employeur qui possédait plus de 25 ans d’expérience dans le domaine.

 

Même si le projet en question a pris une grande partie de mon temps libre pendant l’été de 1995. Chaque pièce que je pouvais installer sur mon cadre Marinoni me rendait heureux. Je pouvais percevoir mon vélo avec l’ensemble de ses pièces, même si j’étais seulement rendu à l’étape de la peinture. Ce qui fut le plus difficile, c’est de choisir les pièces de mon vélo. Plusieurs détails ont fait leurs entrées de jeu. Je voulais avoir le haute gamme de Shimano, mais mon budget était quelque peu restreint. Mes choix furent à certains moments assez difficiles à prendre. C’est alors que j’ai à nouveau partagé mes difficultés à mon employeur. Sa piste de solution était plus qu’intéressante. Il m'a donné le privilège d’avoir des pièces auprès des distributeurs au coût des commerçants. Ce qui allait davantage m’aider pour le choix de mes pièces.

 

Après quelques semaines de dur labeur, j’ai pu finalement compléter mon projet. Ce qui est formidable de cette expérience. À cette époque, j’avais eu le réflexe de prendre des photos de l’évolution du montage de mon vélo. Un souvenir que je garde précieusement. D’autre part, ne soyez pas inquiet, j’ai numérisé les photos. Un tel souvenir, ça se conserve!

 

 

Quand le mois de février 1996 a montré le bout de son nez, le propriétaire de l’entreprise pour laquelle j’avais travaillé l’été précédent m’a contacté pour m’offrir à nouveau ce travail; sans prendre le temps d’y penser un seul instant, j’ai répondu oui sans hésitation. Le seul souvenir que j’avais gardé n’était pas basé sur le fait des gains que j’avais acquis, mais plutôt sur le fait que j’avais adoré ce travail. J’allais à nouveau faire un travail qui me passionnait. Ce qui m’a amené à faire ce travail pendant trois saisons auprès des magasins de grande surface, tels que Canadian Tire, Zellers et Wal-Mart.

Photo : Avril 2021